mercredi 7 décembre 2011

Rencontre avec Bernardo Montet et Michèle Murray

Bernardo Montet est chorégraphe et Michèle Murray danseuse. Ils nous ont proposé un atelier sur le thème : Faire du corps un média de communication ! 

Sur scène pendant deux heures les élèves ont expérimenté, sous les indications des deux artistes, une approche concrète du corps dans l’espace.

Jouer de son corps : 
- en mouvement, rapide/lent/en « arrêt »
- en relation avec l’autre, les autres
- prendre conscience de la capacité du corps à écrire une histoire, individuelle ou collective à travers les postures…

Quelques notions clés :

- l’espace et son utilisation 
- le déplacement 
- relation danseur/danseur 
- posture


jeudi 24 novembre 2011

Rencontre avec Jean-Louis Radigue

Jean-Louis Radigue est architecte des quartiers Nord de la ville de Bourges ainsi que du Nadir (salle de spectacle de l'association Emmetrop). Lors de notre rencontre il nous a expliqué l'histoire de la construction des quartiers Nord et nous a donné quelques notions d'architecture!

Petit historique de la construction des quartiers :

Les quartiers Nord de la ville de Bourges ont été construits après la seconde guerre mondiale jusque dans les années 60 pour répondre à la forte augmentation de population de la ville.

Un site a été choisi : la colline Nord opposée à la ville, de l'autre côté de la vallée et derrière la voie ferrée. Cette situation crée une opposition entre ces deux espaces : opposition géographique (discontinuité avec le reste de la ville) mais aussi de populations puisque le nombre d' habitants des quartiers Nord équivaut à celui du reste de la ville (soit environ 30 000 personnes).



Un certain type de construction a été choisi : des barres ou des tours, toutes répondant à la même volonté de rentabilité économique. Choix de matériaux peu cher, peu de valorisation artistique du bâti, les espaces vides n'ont pas fait l'objet d'une attention particulière. Les zones laissées sans construction correspondent aux emplacements des grues.


Quelques notions d'architectures :

L'architecture cherche à faire le lien entre 3 notions
  • l'espace (verticalité / horizontalité)
  • le temps (court terme / long terme)
  • l'humain
La question centrale de l'architecture est donc la place de l'humain dans l'espace et le temps, quels impacts ces deux notions ont sur le comportement humain?

L'impact de l'architecture dans un espace vide : la construction d'un élément architectural dans un environnement vierge va bouleverser le comportement humain. Ces éléments jouent un rôle différent selon leur implantation :
- point de ralliement et de rencontre
- frontière (exemple de la rue)
- passage entre deux espaces, ….

crcoki


En architecture, l'espace est donc sectorisé selon l'emplacement et l'utilité que l'on y attribue. Le rôle de l'architecte est d'agencer ces différents espaces pour faciliter les circulations, créer des zones du privatif au collectif.


jeudi 29 septembre 2011

Rencontre avec Gerome Nox

Pour nous aider à réaliser notre projet, nous avons rencontré un «plasticien du son», Gerome Nox, le 29 septembre 2011 à la friche culturelle l'Antre-peaux - 26, route de la Chapelle à Bourges. Celui-ci nous a fait découvrir son univers, et nous a permis d'avoir une première approche de la performance !


Elève : Que voulez-vous nous faire ressentir par votre musique ?

Gérôme Nox : Je ne veux pas que les gens écoutent, mais ressentent quelque chose physiquement à l'extérieur et à l'intérieur de leur corps comme des vibrations. L'amplification des sons permet cela. Je souhaite moins évoquer des sentiments, mais plutôt faire connaître au public des sensations inconnues grâce à la musique électronique que je réalise. L'espace est aussi un paramètre important à prendre en compte pour le ressenti de mes musiques. Par exemple, ma musique dans une grande pièce sombre donnera une sensation différente de la même musique dans une petite pièce lumineuse.

E : Pourquoi avez-vous choisi ce style de musique ?

G.N. : Ayant fait des études aux Beaux-Arts, je ne me considère pas vraiment comme un musicien, mais plutôt comme un soudeur de son, un sculpteur de matières sonores : je déforme des sons, les travaille avec des pédales d'effets et les amplifie pour créer des strates sonores que j'organise en direct. J'utilise des guitares électriques posées à plat sur une table, et les mets en résonance avec un e-bow (archet électronique) ; cette matière sera le point de départ d'une création in situ.

E : Que deviennent vos musiques, collaborez-vous avec d’autres artistes ?

G.N. : Mes musiques sont enregistrées sur CD et mis en vente dans les bacs. Même si l'écoute sur CD ne rend pas la même chose qu'en direct (concert ou installation). Ce que j'aime c'est ressentir les réactions du public. C'est aussi pour moi une façon de me mettre en danger.
Ensuite, je travaille parfois avec des artistes – chorégraphes ou plasticiens - mais jamais sur commande, c'est trop contraignant ; je préfère que mes musiques soient le fruit de l'improvisation. Le seul artiste avec lequel j'accepte des commandes est Claude Lévêque, plasticien qui réalise essentiellement des installations, tout simplement par amitié.


E : Quelle est l’importance de l’espace, du lieu dans vos créations ?

G.N. : Le lieu me permet l'improvisation ! J'improvise mes musiques en fonction du lieu où je suis. J'utilise beaucoup d'amplis dans la pièce. Les angles et les particularités du lieu dans lequel je compose importent beaucoup pour ma création ; en cela, je développe un art in situ. En revanche je n'aime pas composer en extérieur car la diffusion du son est difficile à maîtriser.